Frédéric Lagoutte a choisi d'interpréter:

Frédéric Lagoutte has chosen to perform:

Claudio Monteverdi Orfeo [saxophone soprano et orgue / soprano saxophone and organ]

Georg-Friedrich Haendel Sonate en sol mineur Larghetto, andante, adagio, presto [saxophone soprano et orgue / soprano saxophone and organ]

Jean-Baptiste Singelée Fantaisie brillante [saxophone alto et orgue / alto saxophone and organ]

Léon Boëllmann Toccata [orgue / organ]

Enrique Granados y Campiña Intermezzo [saxophone alto et orgue / alto saxophone and organ]

Jean-Louis Petit Inachevé, Infini * [saxophone alto et orgue / alto saxophone and organ]

Darius Milhaud Scaramouche [saxophone alto et orgue / alto saxophone and organ]

avec la participation de:

with the participation of:

Jean-Willy Kunz, orgue / organ

* Création / World premiere

Depuis, il a joué au sein de nombreuses formations classiques, jazz et variété, tel l'Orchestre National de Lyon (sous la direction d'Emrnanuel Krivine et de Serge Baudo), le quatuor de saxophone lyonnais "Expression", le quatuor de saxophones de Grenoble, l'ensemble de saxophones de Grenoble "Arthémis", le Big-Band de Saint-Martin d'Hères, et d'autres formations diverses.

Il est actuellement professeur de Saxophone au Centre Musical « Eric Satie » de Saint-Martin-d'Hères (ville universitaire de l'agglomération grenobloise) et partage son temps entre l'enseignement et les concerts. Il a 42 ans cette année.

Depuis 1997, il se consacre surtout aux concerts en duo de saxophone et orgue avec Jean-Willy Kunz.

Jean-Willy Kunz obtient la Médaille d'or à l'unanimité d'Orgue en 1998 au Conservatoire it National de Région de Lyon dans la classe de Louis Robilliard où il est entré en 1992. La même année, il se voit attribuer le Diplôme d'Etudes Musicales (D.E.M.) récompensant ses études de Formation Musicale, de Piano, d'Harmonie au clavier (classe de Franck Vaudray), de Clavecin (classe de Marie-Christine Pinget) et d'Orgue. I1 a débuté le piano à l'âge de quatre ans et a étudié au Conservatoire National de Région de Grenoble dans la classe de Joseph Coppey.

Jean-Willy Kunz est organiste à l'église Saint-Jean-l'Evangéliste de Grenoble et à Brignoud. Il a participé à de nombreux concerts et avait envie d'explorer de nouvelles voies pour son instrument. L'idée de jouer en concert avec un saxophoniste l'a immédiatement enthousiasmé.

Il est aussi actuellement professeur de Piano au Centre Musical "Accords" de Villard-Bonnot (ville de l'agglomération grenobloise). Il a 20 ans.

Ensemble pour la deuxième saison consécutive, Frédéric Lagoutte et Jean-Willy Kunz ont joué à Aix-les-bains, Autrans, Beaucaire, Brignoud, Grenoble, Herrenberg (Allemagne), Lacaune, L'Alpe d'Huez, Romans, Rumilly, St Geniez d'Olt, et de nombreux concerts sont prévus cette saison entre autres à Allevard, Chamonix, Denzlingen (Allemagne), Die, Gap, Issoire, Le Vigan, Monêtier-les-bains, St Ismier.

Musicien Iyrique par excellence, Claudio Monteverdi fut un des premiers musiciens à écrire des opéras, ou plutôt des "dramme per musica", comme on disait alors. Cet Orfeo eut un succès que l'on peut, eût égard à l'époque, qualifier d'universel. Adaptés au saxophone soprano, qui peut nous rappeler le cornet à bouquins utilisé en ce temps, et à l'orgue, ce sont l'ouverture et six intermèdes que les musiciens interprètent ici.

On ne présente plus ce monument de l'art musical qu'est Haendel: une quarantaine d'opéras, 15 musiques de scène, 25 oratorios, 50 concerti, et des dizaines d'oeuvres diverses. Malgré cette abondance, la qualité de l'expression et de l'émotion musicale ne faillit jamais, et s'il ne fut pas un musicien révolutionnaire (au sens artistique du terme}, G. F. Haendel utilisa avec génie le langage musical de son époque. Cette sonate, écrite à l'origine pour flûte, nous montre ici les possibilités expressives, et mal connues, du saxophone soprano dans le répertoire de cette époque.

Le saxophone fut inventé en 1840 par Adolphe Sax. Ce dernier s'installa à Paris, et fit connaître son invention à de nombreux compositeurs qui l'utilisèrent, surtout dans la musique d'opéra. On peut citer parmi les plus connus Hector Berlioz, Georges Bizet, Jakob Meyerber, Jules Massenet, Giuseppe Verdi. Connu moins pour ces œuvres originales que pour ses transcriptions d'opéras, Jean-Baptiste Singelée, belge d'origine comme Adolphe Sax, dédia à ce dernier de nombreuses pièces pour son nouvel instrument, parmi lesquelles cette Fantaisie brillante, musique légère empreinte de l'esprit parisien de l'époque.

Organiste à ltéglise St Vincent de Paul, à Paris, Léon Boëllmann disparut prématurément, laissant un œuvre importante, qui fut jouée avec succès de son vivant: Symphonie en fa majeur, Variations symphoniques pour violoncelle et piano, Fantaisie pour orgue et orchestre, musique religieuse abondante.

Cette Toccata est tirée de sa Suite gothique.

Enrique Granados fit ses études à Barcelone, pais à Paris. I1 mena de front la composition, la virtuosité pianistique et la pédagogie au conservatoire de Barcelone, dont il avait été le fondateur. Ses pièces pour piano, parmi lesquelles les Douze Danses Espagnoles, les escenas romanticas, et surtout les Goyescas lui assurèrent la célébrité. Ces dernières sont inspirées par des peintures de Goya. I1 y garde l'esprit de la thématique et des rythmes populaires espagnols, mais parvient à une expression aux résonances universelles.

Cette oeuvre est construite sur une série de 12 sons, série qui se distingue des innombrables possibilités d'agencement des 12 sons par le fait que onze intervalles tous différents séparent chacun de ces 12 sons d'une part et que l'ensemble de la série peut se lire à l'endroit comme à l'envers (non rétrogradable). Les quelques séries qui possèdent ces deux propriétés, que le compositeur appelle modes mélodiques à 12 sons, ont une spécificité unique et une grande homogénéité et densité. Leur agencement permet par ailleurs un traitement pouvant se rapprocher de l'harmonie dans la continuité de la tradition musicale jusqu'à Messiaen.

Inachevé, infini a été inspiré par la poésie de Michel Passelergue et écrit pour Frédéric Lagoutte et Jean-Willy Kunz.

Se définissant comme un Français de Provence de confession israëlite, Darius Milhaud sera profondément marqué par son voyage au Brésil en compagnie de Paul Claudel qui lui révèlera sa latinité profonde. En témoigne cette œuvre en trois mouvements, surtout la Brazileira finale. Connu de tous les saxophonistes, elle s'adapte parfaitement à cette nouvelle version, inédite à notre connaissance, avec orgue.